« Le temps n’est pas une convention : c’est une révélation. Le falsifier, c’est rompre l’harmonie entre l’ordre céleste et l’ordre humain. »
Il y a des vérités qu’on croit acquises, jusqu’au jour où un détail, une incohérence, une intuition silencieuse fissure la façade.
Le calendrier hégirien – tel qu’il est appliqué aujourd’hui – fut pour moi longtemps un pilier. Intouchable. Sacré. Jusqu’à ce que j’ouvre les yeux sur l’évidence que personne ne voulait voir.
Ce n’était pas une simple question de jours ou de lune. C’était une faille dans la conscience d’une Ummah entière, un déphasage cosmique ayant des conséquences sur tout : le jeûne, le hajj, l’unité des musulmans, et même le retour des grands cycles prophétiques.
Ma recherche a commencé par un profond sentiment d’inconfort : quelque chose clochait dans notre rapport au temps sacré. Je me suis très vite rendu compte que le calendrier hégirien, tel qu’on le pratique aujourd’hui dans la majorité du monde musulman, ne repose sur aucune base solide ni cohérence cosmique.
J’ai découvert que ce calendrier dit "lunaire" est en réalité une construction fragile, déconnectée du cycle réel de la lune comme du soleil, et qu’il souffre d’incohérences graves aussi bien doctrinales qu’astronomiques.
Je ne suis pas le seul à porter ce constat. Plusieurs chercheurs, penseurs et croyants éveillés ont, chacun à leur manière, tiré la sonnette d’alarme. Voici quelques-unes des sources qui ont nourri ma réflexion :
Maître de conférences à la Faculté des Sciences Économiques et de Gestion de Tunis, il a publié un article fondamental intitulé :
📘 La Perversion du Calendrier Musulman
🔗 https://www.lescahiersdelislam.fr/La-Perversion-du-Calendrier-Musulman_a1897.html
Il y démontre que le calendrier islamique a subi une altération historique, notamment par la suppression du nasīʾ (intercalation) et l’imposition d’un calendrier strictement lunaire. Résultat : une perte de lien avec les saisons, les rythmes agricoles, et donc avec le sens originel des mois sacrés.
Dans sa vidéo percutante,
🎥 Une Tragédie dans les Horaires des Rites Musulmans
🔗 https://www.youtube.com/watch?v=moQ3W9-EHpU
Il dénonce l’incohérence entre les rites musulmans et les cycles naturels du temps. Son propos est clair : le Ramadan ne tombe plus au bon moment, les horaires de prière deviennent approximatifs, et le sens même des pratiques religieuses est compromis.
Avec une grande lucidité, cet intellectuel autodidacte expose les contradictions internes du calendrier actuel dans deux vidéos importantes :
🎥 Le faux Ramadan : une preuve contre la "oumma"
🔗 https://www.youtube.com/watch?v=cJXWLh58az4
🎥 Le calendrier hégirien… une supercherie
🔗 https://www.youtube.com/watch?v=oPnKMt2bPB0
Ses arguments sont simples, accessibles, mais redoutablement efficaces. Il met en lumière l’aveuglement collectif dans lequel nous sommes tombés, et appelle à retrouver un calendrier sacré ancré dans la vérité cosmique.
Cette chaîne YouTube m’a aussi été très utile dans ma quête. À travers plusieurs vidéos pédagogiques, elle offre une compréhension claire du calendrier islamique originel :
🎥 An-Nasi’ (النسيء)
🔗 https://www.youtube.com/watch?v=gPjv5w4eVBg
🎥 Le calendrier islamique (explication détaillée)
🔗 https://www.youtube.com/watch?v=fvuVsqqP_lw
🎥 Le sens oublié des mois islamiques
🔗 https://www.youtube.com/watch?v=bXvBSB7o_-Q
Ces vidéos rappellent que le calendrier islamique était à l’origine luni-solaire, parfaitement aligné avec la nature, et que les mois avaient un sens saisonnier précis (par exemple, "Ramadan" lié à la chaleur brûlante).
Tout cela a été perdu au profit d’un système purement lunaire, décousu et arbitraire.
Ce faisceau de voix critiques a profondément résonné en moi. Elles m’ont confirmé ce que je pressentais : le calendrier lunaire hégirien tel qu’il est appliqué aujourd’hui est une imposture.
Il trahit l’équilibre entre le ciel et la terre, le cycle de la lune et du soleil, le rythme des saisons et le sens des rites.
C’est ce constat qui m’a poussé à aller plus loin, à chercher une solution. Et c’est ainsi qu’a commencé l’aventure du "Calendrier Luni-Solaire de l’Islam" — un projet pour réparer le temps, restaurer le vrai, et réconcilier foi, science et nature.
Plus je m’avançais dans mes recherches, plus je constatais une chose troublante : il n’existe pas un calendrier lunaire islamique, mais des dizaines. Chaque pays, chaque autorité religieuse, parfois même chaque mosquée ou courant, adopte sa propre méthode pour déterminer les débuts de mois, les dates du Ramadan, de l’Aïd ou du Hajj.
Cette désunion flagrante sur le temps sacré m’a paru à la fois aberrante et symptomatique d’un problème bien plus profond.
Comment une communauté prétendument “unie” peut-elle vivre des dates sacrées différentes ?
Comment peut-on célébrer l’Aïd un jour, alors que nos frères à la frontière voisine jeûnent encore ?
Dans certains pays, la vision oculaire locale est toujours imposée (comme en Arabie Saoudite, au Maroc ou en Algérie), tandis que d’autres (comme la Turquie ou le Conseil Européen de la Fatwa) ont adopté le calcul astronomique. Ailleurs encore, c’est un mélange flou des deux qui prévaut, avec des décisions souvent prises à la dernière minute, sans méthode claire ni cohérence scientifique.
Cette situation génère chaque année son lot de confusion, de divisions familiales, de frustrations spirituelles, mais surtout elle abîme la notion même de temps sacré.
Je ne pouvais rester indifférent à cela.
Je me suis demandé : comment une religion qui prétend honorer le cycle cosmique peut-elle justifier des débuts de mois différents selon les fuseaux géopolitiques ?
Et surtout : quelle est la valeur spirituelle d’un Aïd célébré hors du temps cosmique réel ?
J’ai compris que tant que les musulmans refuseront d’unifier leur rapport au temps sacré sur une base scientifique, cosmique et prophétique, ils resteront divisés dans l’essence même de leur adoration.
Face à ce constat, je me suis interrogé :
Comment pouvons-nous revendiquer une Ummah unie lorsque nous ne sommes même pas capables de synchroniser notre temps sacré ?
Cette incohérence dans le calendrier lunaire est un obstacle majeur à l’unité religieuse et spirituelle des musulmans.
En approfondissant mes recherches, j’ai réalisé que l’un des sujets les plus épineux et les plus source de division est celui du début et de la fin des mois lunaires. Chaque mois dans le calendrier islamique commence officiellement avec l’observation du croissant lunaire (hilal), mais dans la pratique, la détermination précise de ce moment est une véritable source de controverse et de confusion.
La raison principale est simple mais lourde de conséquences :
La visibilité du croissant lunaire dépend de multiples facteurs variables, tels que les conditions météorologiques, la localisation géographique, et les méthodes d’observation utilisées.
Ainsi, deux communautés situées à quelques centaines de kilomètres l’une de l’autre peuvent très légitimement observer des croissants lunaires à des moments différents, ou ne pas les observer du tout. Cela entraîne des décalages dans les calendriers, et donc dans les dates des fêtes et des jeûnes.
Par ailleurs, il existe un débat majeur entre ceux qui défendent une approche strictement empirique et locale — observation directe par les témoins — et ceux qui favorisent l’usage des calculs astronomiques modernes pour prévoir la visibilité du croissant à l’avance.
Dans ce contexte, les décisions officielles sont parfois prises en fonction de facteurs politiques, sociaux, ou même économiques, ce qui complexifie encore davantage la fiabilité et l’universalité du calendrier.
Cette polémique récurrente n’est pas un simple détail technique, mais elle a un impact direct sur la vie religieuse de millions de croyants :
Qui peut dire avec certitude quand commence le Ramadan ?
Qui peut garantir que l’Aïd est célébré au moment exact voulu par la tradition prophétique ?
Cette incertitude nourrit la confusion, les tensions communautaires, et affaiblit la notion même d’un temps sacré partagé.
Pourquoi les systèmes modernes ne peuvent pas fonctionner avec un calendrier purement lunaire
Le calendrier lunaire hégirien — reposant uniquement sur la lune sans intercalation prophétique — est profondément inadapté à la réalité humaine. Il est irréconciliable avec les exigences naturelles, sociales, économiques et climatiques inhérentes à la vie sur Terre.
Décalage saisonnier progressif
Sans les mois intercalaires (Al Ziadat) révélés dans le Qur’ān, ce système glisse chaque année, reculant les saisons de près de 11 jours par rapport au cycle solaire. Cela rend le suivi des obligations religieuses dépendant du climat — jeûne, pèlerinage, zakāt — quasiment impossible à coordonner.
Aliénation des rythmes naturels
Ce calendrier lunaire rompt le lien entre les mois sacrés et leur saison naturelle : il provoque des décalages entre les périodes de paix, de récoltes, de gestation animale et la temporalité rituelle. Ce désalignement va directement à l’encontre du décret divin [S9:36] : le temps ne peut être séparé de la nature créée par Allah.
Obsolescence sociale et économique
Le monde moderne fonctionne selon des cycles solaires (agriculture, commerce, fiscalité, école). Or, le calendrier lunaire crée une désynchronisation incompatible avec les structures mondiales : écoles, services publics, marchés… tout doit sans cesse être réadapté. Le calendrier lunaire n’est plus viable pour un système globalisé.
4. Impacts Concrets
Domaine Problème Exemple
Agriculture Saisons mobiles Dates de semis/imprévisibles.
Économie Fiscalité Impôts calculés sur des années solaires.
Science Données climatiques Comparaisons annuelles impossibles.
Droit Contrats Durées légales en années solaires.
Aliénation spirituelle
Le calendrier lunaire pur est en rupture avec la continuité prophétique — d'Abraham ﷺ à Muhammad ﷺ — et rejette la structure luni‑solaire sacrée codée par Allah dans le Qur’ān. Il devient une innovation (bid‘ah), imposée par des interprétations erronées (ta’wīl) de versets muḥkamāt (législatifs), en totale contradiction avec la révélation divine.
Une honte pour les nations dites musulmanes
La plupart des pays dits "musulmans" ont officiellement rejeté le calendrier lunaire pour la gestion des affaires publiques, de l’agriculture, de la chasse, de la pêche, de la faune et de la flore. Quelle aberration ! Quelle honte ! Quelles contradictions pour ceux qui prétendent suivre un calendrier prétendument révélé par Allah (Le Parfait).
Et pourtant, l’Arabie Saoudite elle-même, depuis les années 2000, a adopté officiellement le calendrier grégorien pour ses institutions et ses administrations. Le calendrier lunaire n’y est plus qu’une mascarade, un prétexte rituélo-symbolique, un culte lunaire interdit sous couvert de religiosité. Cette imposture est totale, flagrante, et doit être dénoncée comme telle.
✅ Usage civil versus religieux
Beaucoup de pays musulmans emploient aujourd’hui le calendrier grégorien à des fins civiles et administratives, tout en conservant le calendrier Hijri pour les rituels religieux (comme le Ramadan ou le Hajj) Reddit+1Reddit+1worldhistoryedu.com.
Le Soudan, le Pakistan, le Bangladesh, le Maroc ou l’Indonésie, entre autres, affichent ainsi une double datation officielle (grégorienne et hijri).
🇹🇷 Turquie : réforme graduelle
Dès 1917, l’Empire ottoman adopte le calendrier grégorien pour les affaires publiques, avec une double référence (calendrier Rumi). Depuis 1926, c’est le système grégorien qui est utilisé pour l’ensemble des usages civils, bien que l’ère Hijri reste reconnue dans le passé administratif Wikipedia.
🇸🇦 Arabie Saoudite : un calendrier d’État transféré
En 2016, l’Arabie Saoudite a officiellement adopté le calendrier grégorien pour le paiement des salaires publics, tout en conservant l’usage du calendrier Hijri sur le plan religieux WikipediaReddit.
🌍 Situation globale
Hormis l’Iran (calendrier solaire hijri), l’Afghanistan, le Népal et l’Éthiopie, la grande majorité des pays adopte le grégorien pour des raisons pratiques, tout en maintenant le calendrier hijri pour les fêtes religieuses Reddit+10Wikipedia+10worldhistoryedu.com+10.
🔍 Synthèse
Pays / Contexte Usage civil (calendrier grégorien) Usage religieux (Hijri ou autre)
Turquie Oui (depuis 1917 1926) Hijri conservé historiquement
Arabie Saoudite Oui (2016 pour salaires) Hijri pour les rites
Autres pays islamiques Oui pour les formalités Hijri pour pratiques religieuses
Dans les pays majoritairement musulmans, la gestion de la chasse et de la pêche est généralement organisée selon le calendrier grégorien pour des raisons pratiques, administratives et écologiques, bien que certaines réglementations puissent tenir compte du calendrier hégirien pour des motifs religieux ou traditionnels.
1. Utilisation du calendrier grégorien pour des raisons pratiques
La plupart des pays musulmans utilisent le calendrier grégorien pour :
Les saisons de chasse et pêche (ouvertures/fermetures)
Les quotas et permis (validité annuelle alignée sur l'année civile)
Les études scientifiques (suivi des populations animales, migrations)
Exemples :
Maroc : Les périodes de chasse sont fixées par arrêté ministériel en fonction du calendrier grégorien.
Algérie : La saison de chasse s’étend généralement de septembre à février (suivant le cycle naturel des espèces).
Tunisie : Les dates de pêche réglementées (comme l’interdiction de la pêche au corail) suivent le grégorien.
2. Exceptions liées au calendrier islamique
Certaines restrictions peuvent dépendre du calendrier lunaire, notamment pour :
Les interdits religieux (ex. : chasse interdite pendant le Hajj ou les jours sacrés).
Les traditions locales (ex. : certaines communautés évitent de chasser pendant le Mouharram).
Exemple notable :
Arabie Saoudite : La chasse est strictement réglementée et certaines périodes d’interdiction coïncident avec des événements religieux.
3. Cas particuliers (Iran, Afghanistan, etc.)
Iran : Utilise son propre calendrier persan (solaire hijri), mais les permis de chasse/pêche suivent des dates fixes équivalentes au grégorien.
Indonésie/Malaisie : Bien que musulmanes, leurs réglementations environnementales suivent le grégorien pour harmoniser avec les standards internationaux.
Conclusion
La majorité des pays musulmans privilégient le calendrier grégorien pour la gestion de la chasse et de la pêche, car il correspond mieux aux cycles naturels et aux normes internationales. Cependant, certaines règles peuvent intégrer des considérations religieuses basées sur le calendrier hégirien, surtout dans les pays les plus conservateurs comme l’Arabie Saoudite.
1. Le paradoxe des "mois sacrés" : une protection inefficace
Le Coran (Sourate 9:36) désigne 4 mois comme sacrés, interdisant théoriquement la chasse et la guerre pour permettre la régénération de la nature. Pourtant, le calendrier lunaire rend cette protection illusoire :
Décalage annuel de 10-11 jours : Les mois hijriens parcourent toutes les saisons en 33 ans, ce qui signifie que les périodes de reproduction et de migration des animaux ne coïncident plus avec l’interdiction de chasse.
Exemple concret : Un mois sacré tombant en hiver une année se retrouvera en été 15 ans plus tard, alors que les besoins de protection (nidification, reproduction) sont radicalement différents.
Conséquence : Une interdiction de chasse en Dhul-Hijja (mois du pèlerinage) peut tomber pendant la saison de reproduction des oiseaux migrateurs… ou bien en pleine sécheresse, quand la chasse n’a aucun impact écologique.
2. L’échec avéré de la régulation hijrienne
Les pays musulmans se sont heurtés à ce problème :
Arabie Saoudite : Malgré l’interdiction de chasse pendant les mois sacrés, le braconnage des espèces menacées (comme l’oryx) a persisté, car les périodes légales ne correspondaient pas aux cycles biologiques.
Afrique du Nord (Maroc, Algérie) : Les dates de chasse légale (basées sur le grégorien) ont dû être ajustées pour éviter la destruction des espèces migratoires (comme la caille), dont les passages dépendent des saisons solaires.
Preuve scientifique : Les études ONG (comme BirdLife International) montrent que les pays utilisant uniquement le hijri pour réguler la chasse (comme le Yémen) ont des taux de braconnage plus élevés que ceux passés au grégorien (comme la Tunisie).
3. L’abandon de facto par les États "éco-responsables"
Face à cette incohérence, les gouvernements musulmans ont massivement adopté le grégorien pour leurs lois environnementales :
Maroc : La loi 29-05 sur la chasse (2005) fixe des dates grégoriennes strictes pour protéger les espèces menacées (ex. : interdiction de chasser l’outarde entre avril et septembre).
Émirats Arabes Unis : Les réserves naturelles (comme celle de Sir Bani Yas) suivent des cycles solaires pour la réintroduction d’espèces, car le hijri serait "désastreux" pour planifier la reproduction animale (dixit un rapport du Ministère du Climat émirati, 2020).
Indonésie : La pêche au thon dans les Moluques est interdite de novembre à mars (grégorien), car ces mois correspondent à la saison de frai – une logique impossible avec le hijri.
4. Le mensonge du "calendrier islamique écologique"
Certains religieux prétendent que le hijri est "mieux adapté à la nature" car "lié aux cycles lunaires". En réalité :
La faune et la flore dépendent du soleil (saisons, température, photopériodisme), pas des phases de la Lune.
Les 4 mois sacrés n’ont jamais rempli leur rôle, car leur mobilité les rend inopérants pour une protection pérenne.
Conclusion ironique : Même l’Arabie Saoudite, gardienne des lieux saints, utilise désormais le grégorien pour ses réserves naturelles (comme le parc royal de l’Imam Abdulaziz), reconnaissant ainsi l’échec du hijri en matière écologique.
En résumé
Le calendrier hégirien, par sa nature lunaire, est incapable d’assurer une protection cohérente de la biodiversité.
Les pays musulmans l’ont de facto abandonné pour les régulations environnementales, préférant le grégorien ou des calendriers solaires locaux (comme le jalali en Iran).
Les "4 mois sacrés" sont un vestige symbolique, sans effet concret sur la préservation des écosystèmes.
🔍 Réalité crue : Quand un religieux vous dit que "le calendrier lunaire hijri protège la nature", demandez-lui pourquoi aucun pays musulman ne l’utilise pour ses lois sur la chasse ou les parcs nationaux… La réponse est dans les faits.
🛡 Le Dilemme Théologique et Écologique du Calendrier Hégirien
1. Le Problème Fondamental : Un Calendrier Inadapté à la Création
Le calendrier hégirien, basé sur un cycle lunaire pur (354/355 jours), ne s’aligne pas sur les cycles solaires qui régissent la vie sur Terre :
Les saisons, les migrations animales, la reproduction des espèces et la croissance des plantes dépendent du soleil, non de la Lune.
Les "4 mois sacrés" (où la chasse est interdite en théorie) glissent chaque année de 10-11 jours, rendant leur fonction écologique totalement aléatoire.
Conséquence :
Une interdiction de chasse en Dhul-Hijja peut tomber en hiver (inoffensif pour certaines espèces) puis, 15 ans plus tard, en pleine saison de reproduction (désastre écologique).
Allah aurait-Il conçu un système qui, en pratique, nuit à Sa propre Création ?
2. L’Argument Théologique : Deux Possibilités Inévitables
Face à cette incohérence, seules deux conclusions sont possibles :
A) Le Calendrier Lunaire Hégirien est Défectueux – Contredisant la Perfection Divine
Si ce calendrier est vraiment d’origine divine, alors :
Pourquoi ne protège-t-il pas efficacement la nature, alors que le Coran insiste sur l’équilibre écologique (Sourate 55, Ar-Rahman) ?
Pourquoi oblige-t-il les musulmans à dépendre du grégorien (un calendrier "païen" et papal) pour gérer leurs ressources naturelles ?
Si Allah est Parfait, comment expliquer qu’un outil censé organiser le temps humain et la préservation de la vie soit si manifestement inadapté ?
B) Le Calendrier Lunaire Actuel n’est Pas Vraiment "Islamique" – Mais une Distorsion Humaine
Si ce système n’est pas optimal pour la Création, alors :
A-t-il été altéré après la Révélation ?
Les califes omeyyades ou abbassides l’ont-ils figé dans une forme rigide, contre l’intérêt écologique originel ?
Les ennemis de l’Islam ont-ils influencé sa standardisation pour affaiblir les sociétés musulmanes ?
3. La Preuve par les Actes : Les Pays Musulmans Ont Déjà Tranché
Aucun État musulman "éco-responsable" ne gère sérieusement ses ressources naturelles avec le calendrier lunaire.
L’Arabie Saoudite utilise le grégorien pour ses réserves naturelles.
Le Maroc et l’Algérie interdisent la chasse selon des dates solaires.
L’Iran (pourtant islamique) a un calendrier solaire hijri ajusté aux saisons.
Si même les gouvernements musulmans rejettent le calendrier lunaire pour l’écologie, c’est qu’il est objectivement défaillant.
4. Conclusion : Un Choix Entre Hérésie et Réforme
Soit le calendrier lunaire actuel est une erreur humaine (et doit être réformé pour intégrer des corrections solaires, comme le faisaient les Arabes préislamiques avec an-nasi’).
Soit c’est bien le système voulu par Allah – mais alors, pourquoi est-il si clairement en contradiction avec la protection de Sa Création ?
La logique impose une remise en question : un calendrier qui ne sert pas la vie peut-il vraiment être divin ?
🔍 Question Ultime :
Si un outil censé organiser le temps sacré et profane des musulmans est inutilisable pour préserver la nature – alors qui en est le vrai concepteur ?
Au fil de mes investigations, il m’est devenu évident que le calendrier lunaire islamique actuel souffre d’une multitude de problèmes bien connus. Pourtant, malgré cette accumulation de difficultés — incohérences, divisions, imprécisions, disputes — aucune solution véritable et universelle n’a encore émergé pour les résoudre.
On pourrait penser qu’avec les avancées scientifiques et technologiques, ainsi qu’une meilleure communication entre les différentes autorités religieuses, un consensus clair aurait pu être trouvé. Mais ce n’est pas le cas.
Les tentatives pour harmoniser les calendriers sont souvent restées au stade de projets ponctuels, locaux ou trop partiels. Souvent, elles butent sur des résistances liées à :
La tradition, perçue comme intangible et sacrée.
Les intérêts politiques ou institutionnels.
Les divergences d’interprétation théologique.
Les différences culturelles et géographiques.
Finalement, les problèmes s’accumulent : confusion dans les pratiques religieuses, fractures dans la communauté, et un temps sacré qui perd son sens d’unité et de fiabilité.
Face à cette impasse, j’ai pris conscience qu’il ne suffit pas d’attendre une solution venue d’en haut ou d’un consensus improbable. Il faut penser autrement, inventer un nouveau modèle qui allie rigueur scientifique, respect des fondements religieux, et pragmatisme.
Au cours de mes recherches sur les nombreux problèmes du calendrier lunaire islamique traditionnel, j’ai découvert une proposition innovante de Wissam Ishaq : le Calendrier Luni-Solaire de l’Islam. Pour la première fois, une solution basée sur un modèle luni-solaire est avancée comme alternative au calendrier lunaire hégirien.
Cette proposition mérite une attention sérieuse, car elle offre une approche nouvelle, qui conjugue à la fois les cycles lunaires et solaires, en vue de répondre aux incohérences et aux divisions liées au calendrier actuel.
Cependant, il est important de souligner qu’à ce stade, il ne s’agit en aucun cas d’une solution définitive. Ce calendrier luni-solaire doit encore être contrôlé, analysé, et validé — et c’est moi-même qui me suis engagé à mener ce travail rigoureux. Il est essentiel d’impliquer des experts en sciences astronomiques, théologiques et juridiques pour approfondir cette proposition avant toute adoption.
Le modèle proposé par Wissam Ishaq permet notamment de :
Définir avec précision le début et la fin des mois lunaires, s’appuyant sur des calculs astronomiques fiables plutôt que sur des observations parfois erratiques.
Stabiliser le calendrier dans l’année solaire afin d’éviter le déplacement cyclique des fêtes religieuses qui caractérise le calendrier lunaire pur.
Proposer un cadre temporel universel, capable d’être adopté par toutes les communautés musulmanes, ce qui favoriserait l’unité de la Oumma.
Respecter la tradition islamique en maintenant le lien essentiel avec le cycle lunaire.
Cette proposition représente un tournant important dans la réflexion autour du temps sacré islamique. Elle ouvre une nouvelle voie, celle d’un calendrier conciliant tradition et modernité.
Pour ma part, cette avancée m’a inspiré et confirmé la nécessité d’une réforme rigoureuse. Le calendrier luni-solaire de Wissam Ishaq est une base prometteuse, mais son adoption nécessite prudence, dialogue et validation collective.
Convaincu par la nécessité d’une réforme profonde et encouragé par la proposition innovante de Wissam Ishaq, j’ai décidé de m’engager pleinement dans cette aventure unique. Ce projet dépasse la simple réforme du calendrier : il s’agit d’une quête pour redonner à la communauté musulmane une unité temporelle et spirituelle durable.
Mes travaux ont commencé à une date symbolique et précise : l’an de l’Hégire 1442, au mois de Dhul Hijjah, le jour du deuxième Tachrik après la grande fête, soit Aïd al-Adha, jour de mercredi (Yaoum Arba’aa), correspondant au 22 juillet 2021 dans le calendrier grégorien.
Je sais que le chemin sera long et semé d’embûches. Réconcilier tradition, science et croyance demande patience, rigueur et dialogue. Mais je suis convaincu que le Calendrier Luni-Solaire de l’Islam, s’il est validé et adopté, peut devenir un véritable pont entre passé et futur, un outil de cohésion et de justice temporelle.
Ce projet est pour moi une mission, un engagement personnel mais aussi un appel à toute la Oumma et aux savants pour ouvrir ce débat vital et construire ensemble l’avenir du temps sacré.
Ainsi commence cette aventure qui, je l’espère, changera la face du monde musulman et offrira à ses membres un calendrier juste, cohérent, et rassembleur.
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Dernière mise à jour : 03 Chahr Ramadan 1417 - 26 septembre 2025